Notre parrain, Alioune DIOP

Né à Saint-Louis le 10 janvier 1910 et décédé à Paris le2 mai 1980, Alioune Diop aura été un acteur incontournable du mouvement d’émancipation de peuples noirs et un promoteur infatigable des cultures africaines.Après des études primaires à Dagana et secondaires au Lycée Faidherbe de Saint-Louis, étudescouronnées en 1931 par un baccalauréat classique (latin et grec), Alioune Diop s’inscrit àl’Université d’Alger pour y poursuivre des études classiques et continuera sa formation à Paris où il obtient une licence en lettres et un diplôme d’Etudes supérieures (DES). A la fin de sa formation, il sert en France où il sera tour à tour professeur au Prytanée militaire de la Flèche dans la Sarthe, puis au Lycée Louis le Grand et chargé de cours à l’Ecole coloniale avant d’être nommé chef de cabinet du Gouverneur général de l’Afrique occidentale française. C’est en 1947, alors qu’il est devenu sénateur, qu’il fonde la revue « Présence africaine », revue semestrielle panafricaine. En 1949, Alioune Diop crée la maison d’édition du même nom dont le premier titre publié sera l’ouvrage du missionnaire belge Placide Tempels intitulé : « La philosophie bantoue ». En 1956, Alioune Diop et son équipe de Présence africaine organisent dans le grand amphithéâtre Descartes de la Sorbonne le premier « Congrès des écrivains et artistes noirs » que l’on appellera le « Bandung culturel », en référence à la conférence tenue en avril 1955 en Indonésie. « La Société africaine de culture » (SAC), naîtra de cette rencontre. En 1966, en collaboration avec le Président Léopold Sédar Senghor, Alioune Diop organise le premier « Festival des Arts nègres » dont la troisième édition vient de se dérouler, en décembre 2010, sous l’égide du Président Abdoulaye Wade. En 1982, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) crée, en reconnaissance de son héritage culturel, le Prix Alioune Diop de l’Edition francophone. C’est donc en hommage à ce brillant universitaire sénégalais que le Chef de l’Etat a proposé que l’Université de Bambey porte son nom ; cette proposition a été unanimement acceptée par l’Assemblée de l’Université en sa séance du 15 juin 2011.